Tiré-droit et tonneau

Un mini assortiment de "Tiré-droit" et de "Tonneau"

Marques : Pradel-Barnérias, Tixier, Le Sabot....

Manches : os, synthétique (ancien) et corne

Des petits couteaux que j'aimes bien

J'en possède deux anciens,   (Pradel Barnérias et Parapluie à l'épreuve)

Je n'aime pas la forme, mais j'apprécie de voir cette petite collection de vieilleries sympathiques, j'y prends
goût doucement.

Je n'aime pas la forme

C'est vrai que ce n'est pas très beau (je suis d'accord avec toi), mais cela permet de sortir un peu de ses obsessions (Nontron...Nontron....Nontron...) et d'être un peu moins mono-maniaque (Laguiole, SAK, Nontron...). Et puis ils sont plus abordables que les Laguiole récents que je vois le plus souvent sur le forum.

C'est bien de se faire fabriquer des Laguiole bleus, des Laguiole droits...mais la coutellerie française ancienne et moderne ne se résume pas à cela. C'est un peu réducteur pour le reste ou bien c'est par manque d'imagination.

C'est vrai, mais à tout cela je préfère les becs de corbin, anciens ou non.

Je ne suis pas encore attiré par ce genre de couteau, peut-être cela viendra un jour.... 

J'ai moi même un Galvacher dans le même style et un tonneau ,

je dois dire que j'aime bien . 

Peu encombrants en poche et efficaces à la coupe !!  

J'ai retrouvé un tonneau(je crois) dans mon fatras. C'est un Joannis Mondière 74 . Quelle fourchette de dates peut on envisager quand à sa fabrication?
Il fait 9,5cm fermé.

Je n'aime pas la forme

Moi je trouve qu'il est plutôt joli, surtout ouvert

J'avancerais les années 50-60, mais je suis loin de posséder les compétences requises pour ce type de couteau.

Ce marquage St Joanis Mondière 74 a été utilisé très largement et on trouve même actuellement des Laguiole ou des aveyronnais neufs (ou neufs de vieux stock disent les vendeurs !!!) avec ce marquage. Le marquage n'est-il plus protégé ou bien a-t-il été acquis par un fabricant faisant manufacturer ces couteaux, on ne sais où ?
Le tiens semble cependant pas très récent.
 
Pour ma part, ce n'est pas la forme du couteau qui me gêne, je la trouve plutôt harmonieuse (mais sans grande originalité). Ce que je n'aime pas trop, c'est la silhouette de la lame avec ce tranchant rectiligne et la pointe en bas. Pas pratique du tout pour manger dans une assiette.....mais ce n'était pas sa finalité première....ni secondaire !!

tontondédé a écrit:J'avancerais les années 50-60, mais je suis loin de posséder les compétences requises pour ce type de couteau.

Si si, vous avez raison, ça doit bien être quelque chose comme ça. La marque existe depuis 1941 et la fabrication a continué assez longtemps : Robert Saint-Joanis (1910-1977), puis son fils, Michel Saint-Joanis (1941-2000), petit-fils d'Annet Thérias, couteliers aux Martinets, Thiers.
C'est un très bon couteau, aussi bien pour le travail que pour le casse-croûte : la lame à pointe rabattue et au tranchant droit est efficace pour couper dans l'assiette et comme elle n'a qu'un point de contact avec l'assiette, elle ne s'use pas inutilement sur la faïence (ou la porcelaine pour les plus riches) et raye moins l'assiette.

 la lame à pointe rabattue et au tranchant droit est efficace pour couper dans l'assiette

Alors là, il faudra m'expliquer comment tenir son couteau parallèle à l'assiette pour couper un morceau de viande, par exemple.

Avec ce type de lame, c'est la pointe qui est utilisée: on ne coupe pas avec une pointe, on déchire !

La silhouette de lame des Pradel, des violons....est apte à couper dans une assiette. Pas celle-ci.

Et comme on dit qu'il vaut mieux argumenter qu'affirmer voilà mon argument :




Et là, le fil de la lame est usé et donc moins rectiligne; avec une lame non usagée c'est la pointe qui touche l'assiette donc "ça ne coupe pas"

C est un voisin des London,peut on dire?

tontondédé a écrit:

 la lame à pointe rabattue et au tranchant droit est efficace pour couper dans l'assiette

Alors là, il faudra m'expliquer comment tenir son couteau parallèle à l'assiette pour couper un morceau de viande, par exemple.

Je pense qu'avec une assiette sans bord et dont le fond est à plan incliné ça devrait pouvoir s'arranger

çà coupe très bien et çà protège le tranchant car seule la pointe est en contact avec l'assiette; le tranchant agit comme une guillotine

tintin a écrit:çà coupe très bien et çà protège le tranchant car seule la pointe est en contact avec l'assiette; le tranchant agit comme une guillotine

Dommage qu'Anatole Deibler ne soit plus de ce monde, il aurait pu couper courtà ce débat

fabry christian a écrit:

tontondédé a écrit:

 la lame à pointe rabattue et au tranchant droit est efficace pour couper dans l'assiette

Alors là, il faudra m'expliquer comment tenir son couteau parallèle à l'assiette pour couper un morceau de viande, par exemple.

Je pense qu'avec une assiette sans bord et dont le fond est à plan incliné ça devrait pouvoir s'arranger

Ah ... , si vous coupez le beefsteak ou la saucisse en tenant le couteau de telle sorte que le tranchant soit parallèle à l'assiette ... !
Pas facile, d'ailleurs !


Une jolie paire de couteaux de table à pointe rabattue, manche en ébène, mitres argent. Ils coupent pas mal, pas plus mal qu'une lame centrée.
La discussion n'est pas inutile. J'aurai au moins appris qui était Anatole DEIBLER.

fabry christian a écrit:

tintin a écrit:çà coupe très bien et çà protège le tranchant car seule la pointe est en contact avec l'assiette; le tranchant agit comme une guillotine

Dommage qu'Anatole Deibler ne soit plus de ce monde, il aurait pu couper courtà ce débat

Mort de rire

seule la pointe est en contact avec l'assiette

Les gars, c'est beau d'être un pic de la Mirandole en coutellerie, mais en français c'est loin d'être le cas .

Retournez à vos dictionnaires, si vous en avez, et cherchez la définition de tranchant et de couper. Peut-être vous rendrez vous compte qu'un couteau qui ne "coupe" (ou ne déchire) qu'avec la pointe de sa lame n'est pas un couteau qui coupe. A quoi sert alors le travail de l'émouleur qui a affûté toute la longueur du tranchant.

Ah ... , si vous coupez le beefsteak ou la saucisse en tenant le couteau de telle sorte que le tranchant soit parallèle à l'assiette ...

C'est le noeud du problème : le plat de l'assiette et l'axe de la lame d'un couteau font toujours un angle aigu (quand on tient un couteau traditionnellement....peut-être pas micheleff !!).
Avec une lame à pointe centrée une partie du tranchant est utilisée (ce qui est sa vocation première....trancher), avec une lame de style couteau tonneau seul la pointe est utilisée . Cherchez l'erreur !

C'est pour cette raison que j'affirme que la lame d'un couteau tonneau n'est pas adaptée à un repas avec assiette mais plus à un repas sur le pouce......peut-être la façon habituelle de déjeuner et de dîner de micheleff !

Je capitule ! Je me rends à vos arguments.
Je retourne dans le vide culturel qui m'entoure et dans lequel les dictionnaires n'ont pas droit de cité.
Je vais en profiter pour engloutir, comme un rustre, la saucisse de choux déchiquetée par mon couteau à pointe rabattue.




http://www.montoncel.com/confrerie.htm


https://www.facebook.com/confreriedelasaucissedechouxdarconsat/

miam!

fabry christian a écrit:miam!

On peut le dire!
Je suis aussi un ventre à choux (en même temps qu' un ventre jaune)!

Alors tu es un  émouleur vendéen ?

tontondédé a écrit:Alors tu es un  émouleur vendéen ?

Non, je fais allusion à une appellation des habitants de la plaine du Forez, qui daterait du Moyen-âge... (il y a d'autres explications!) La plaine du Forez était alors couverte de marécages, d'étangs et il en reste encore quelques-uns; ses habitants contractaient souvent une maladie, transmise par les moustiques, qui leur "jaunissait" la peau du ventre... Par dérision, les gens des Monts du Forez,(de la montagne), appelaient les "ventres jaunes" ceux de la plaine.
Mais, j'ai lu aussi "les ventres jaunes" de Jean Anglade, romancier Thiernois!

Bon, alors ni vendéen ni émouleur, je suis déçu c'est de l'abus de langage !

La maladie que tu décris est la malaria ou le paludisme. Affection transmise par le moustique femelle . Plasmodium falciparum étant l'un des 4 agents pathogènes (ça y est j'ai des renvois de mes études pharmaceutiques !)

Cette pathologie se rencontrait en métropole jusqu'au début du XXe siècle . En Dordogne par exemple (pourquoi pas), les habitants d'une région appelée la Double étaient tous impaludés. Lors du conseil de révision les jeunes gens issus de ce coin étaient plus petits et plus chétifs qu'ailleurs  dans le département. Ils avaient le teint jaune (partout sur le corps et pas seulement sur le ventre) à cause de l'atteinte hépatique des divers plasmodium. Problème réglé par l'assèchement des marais (lire l'ouvrage "L'ennemi de la Mort" d'E. Leroy)

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : ces gens là étaient des nabots !
J'en suis mais je suis né après la disparition du paludisme....ouf, sauvé.