Le couteau Aurillac

Après avoir lu l'article récent de Lemasson sur l'histoire de l'Aurillac, j'ai eu envie de posséder un Aurillac ancien ; pas les très anciens tout plat, mais les Aurillac de la fin du XIXeme siècle dont Lemasson nous montre 2 exemplaires . Un "Vigier" et un "parapluie"
L'un est en corne verdâtre, jaunâtre avec des rosettes proéminentes (Vigier) et l'autre est en corne noir. Comme la forme du manche et de la lame se rapprochait plus du "Parapluie", j'ai cherché dans mes stocks et retrouvé un vieux "parapluie" des années 60 que j'ai sacrifié.

J'ai donc demandé à un coutelier thiernois de virer les mitres, virer la vieille corne et de mettre à la place de la pointe de corne noire et des rivets saillants.

Je vous présente donc maintenant le résultat : ce n'est pas un Aurillac de la fin du XIXeme, ce n'est qu'une reproduction ressemblante en attendant de trouver un "vrai vieux"

Et pour finir et être fidèle à ma réputation de "langue de pute", je peux ajouter que Vialis avec ses Aurillac plein manche n'a rien inventé et n'a pas innové, il a repris les formes et l'apparence d'un couteau vieux de 120 ans.

Très beau couteau

Que cela donnerait-il avec une lame yatagan ?

Un très beau résultat sûrement.


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Ton faux vieux est bien sympa, fidèle en effet à ceux montrés dans LPDC.
Il faut par contre attendre que le temps et l'usage atténuent le contraste entre le
manche et les rosettes neufs et la lame oxydée.

Transformer pour mieux, c'est donc "Tontondédé compatible" alors!!

Pour Vialis CQFD

Je le trouve vraiment superbe !!!!!!

Je trouve que l'Aurillac est un couteau trop négligé par les couteliers car il n'en
existe qu'une taille avec fournitures.
Il possède un potentiel élevé pour en faire de superbes versions customs, plus grandes,
plus luxueuses et toujours avec sa superbe forme. D Ponson en fait de magnifiques, R Beillonnet
aussi.
Il existe aussi un Destannes de base à lame XC75 et corne rose par peinture des platines qui,
pour un petit prix, est une réplique du modèle d'origine de cette vieille marque.

Le lien de l'Aurillac évoqué ci-dessus:

http://www.achat-aurillac.com/pro490-COUTEAU-AURILLAC-LAME-ACIER-CARBONE-MANCHE-CORNE-ROSEE-COUTELLERIE-DESTANNES.htm

Il faut par contre attendre que le temps et l'usage atténuent le contraste entre le
manche et les rosettes neufs et la lame oxydée.

On peut chimiquement et mécaniquement provoquer un vieillissement de la corne, des rivets et des rosettes

Pour la corne il est simple de la "dépolir" avec un petit passage à la laine d'acier et en le repolissant au sopalin, ensuite. Pour le laiton et l'acier ce n'est pas très difficile non plus. Il faut bien se dire que ce que l'on appelle "patine" n'est qu'une altération très superficielle d'un matériau.

Mais je ne veux pas faire un faux (comme certains vendeurs d'un site de vente aux enchères bien connu), il me permet d'attendre l'opportunité d'en trouver un authentique.

C'est vrai Nico que l'Aurillac est un couteau attachant qui mériterait l'intérêt des collectionneurs (quand ils sont un peu anciens) et celui des couteliers pour le remettre au goût du jour........mais il ne faut pas le dire trop fort, ça ferait monter leur prix.....chut !!!

Ce qui m'embête sur le couteau de Destannes (la copie "rose" des Aurillac du début XXeme) :

- les rivets sans rosettes (on en mettait au début du siècle)
- le marquage de la lame "L'Aurillac" .....ça se voit bien que c'est un Aurillac. J'aurais préféré que Destannes junior conserve le marquage de Papa ou de Papy.

Pour répondre à mon désir compulsif du moment : achat d'un autre Aurillac .
Pouquoi ? :

- pas cher (beaucoup moins cher que le moins cher des Destannes actuels)
- années 50-60
- manche bicolore, habitude ancienne
- rivets à rosettes acier et rivet de ressort apparent
- petit modèle : un 10cm
- marquage : véritable Mallaré 555

Je vous le livre sans nettoyage, tel quel







Pardon mais je suis "mono-maniac" en ce moment

la trouvaille est intéressante, il est en bel état général.
Ne suis pas fan du bicolore en revanche, mais je confirme mon envie d'un Aurillac.

J'aime bien la ligne de ce couteau !!!!!

"véritable mallaret 555" fut déposé à Thiers le 16-06-1902 sous le n° d'enregistrement 3305
par le coutelier Mallaret.

J'ai trouvé un coutelier (thiernois) qui fait de l'Aurillac qui semble de belle qualité, et aussi
une version plein manche. S'y trouve aussi, entre autres, un couteau sympathique, le Moustier.

http://www.atelier-crt.com/creation_de_couteau_les_regionnaux.html

Beau site et bel Aurillac, merci Nico

Une interprétation "Beillonesque" de l'Aurillac: (extraite de Métal hurlant)

Une nouvelle intervention pour vous présenter mon couteau de tous les jours, pour les repas.
Vous l'aviez compris je suis assez bon public quand on aborde le sujet des Aurillac. J'ai donc choisi ce modèle pour me nourrir.

Modèle Aurillac G. Destannes, coutelier à Aurillac (15) ; quelques remarques .
- La gravure spécifiant le nom du modèle : je la regrette un peu, je préférais l'ancienne mouture avec le nom et la localisation . Cela ne me gêne pas trop car je possède un autre Aurillac marqué "C DESTANNES Aurillac" , donc un marquage classique ! A noter que la nouvelle gravure identifie Gérard Destannes alors que l'autre gravure date du grand-père.
- le manche est en bois d'amourette; ce n'est pas traditionnel mais c'est moins risqué que la corne pour un usage quotidien quand l'eau et l'humidité sont des ennemis.
- le montage de la lame, lame tombante. Cela se fait maintenant sur certains Aurillac (voir ARTO). Cela donne une silhouette un peu différente de la norme, à ce couteau.
- lame inox en 12C27
- allure générale du couteau plus massive que celle des Aurillac anciens de même dimension.

A souligner la gentillesse de Gérard Destannes et la confiance qu'il manifeste vis à vis de ses clients : ses tarifs s'entendent nets, pas de frais de port et il envoie le couteau avant d'avoir reçu le paiement, dès la commande passée....et oui ça existe encore en 2011.

Moralité : très heureux de mon (mes) achats auprès de ce sympathique coutelier, héritier et successeur en droite ligne des premiers fabricants de ce modèle (je ne suis pas un parent ou un ami personnel de monsieur Destannes !!!! , ce que je dis est sincère et gratuit)

Maintenant place aux photos de ce beau couteau ; la dernière (sur le dos) montre le montage lame, tombante.

Afin de compléter ma dernière intervention, deux autres Aurillac Destannes......comme quoi j'achète tout de même du "moderne" quand je suis stimulé .





Voici les 2 marquages : sur le manche olivier la gravure traditionnelle C. DESTANNES ; sur le manche corne noire et lame XC75, la signature G DESTANNES

J'aime beaucoup cette production Destannes, je préfère le marquage ancien plus
discret et déplore un peu cette mode de la lame tombante.
A mon avis Destannes demeure une belle adresse pour ce couteau.

Il n'est pas un peu petit à table?

De retour d'Auvergne et passant (volontairement) par Aurillac j'ai fais une brève halte
chez Destannes, pour en ressortir avec un Aurillac en corne cachée grise et marquage
ancien sur la lame, pour la somme modique de 32euros, photos à venir.
La mitre me semble plus longue que sur le modèle suivant avec la frappe actuelle.

La mitre me semble plus longue que sur le modèle suivant avec la frappe actuelle.

Oui, regarde la photo au dessus, manche en olivier, la mitre est plus longue que l'autre et le marquage est celui du grand-père

Le mien est un mix des deux tiens, marquage et mitres anciens, et corne
de ton modèle récent. Ressort et mitre polis miroir. Je fais les photos rapidement.

Voici donc la bête, j'en suis assez content car le rapport qualité prix est excellent.
Il a été inauguré sur un casse croûte en cours de retour d'Auvergne, sur un saint-nectaire magnifique
acheté au village éponyme ainsi qu'un saucisson d'Auvergne très bon lui aussi.

Ben moi franchement je préfère et de loin celui de tontondédé celui qu'il a "sacrifié" pour le restaurer et je le trouve vraiment superbe, j'aimerais même en avoir un comme celui là tellement il est pure et beau, mais c'est juste mon goût personnel.
Superbe!

J'aime bien moi !!!!!

J'ai manqué à mes idées, n'acheter que du vieux ; je me console en me disant que ce modèle, fabriqué à Thiers est conforme aux couteaux que l'on pouvait acheter il y a 60 ans :
- corne cachée teintée de rose
- lame carbone
- ressort et lame non guillochée

Ce qui m'a fait me décider :
- le fabricant "Parapluie à l'Epreuve"
- la présence du poinçon
- le fait que les machines outils pour faire ce couteau avec poinçon galbé ne doivent plus être nombreuses sur Thiers
- le prix très raisonnable, autour de 45 euros.

Bien sûr c'est de l'industriel, pas trop bien fini : rustique mais impression de robustesse.

Mon premier Aurillac avec poinçon !