Enquête chambre de commerce de 1994

La chambre de commerce de Thiers a fait cette enquête en 1994 ces document sont officiels  et avait été transmis a toutes les entreprises

de l'époque. Peut être un peu long à lire mais pourtant très intéressant , c'est vous qui verrez
 

















Lisez bien ces deux pages et n'oubliez pas document de 1994








J'ai fait une croix devant toutes les Entreprises qui aujourd'hui ont disparues

J'ai mis le nombres d'ouvrier qu'elles employaient , j'ai les détails mais il faudrait mettre 30 pages de plus

Sixième colonne les entreprises fabricants du laguiole  
 



















il  restait 137 entreprises en 1994,   la moitié on disparue dont les plus grosses, je n'ai pas compté le nombres d'emploi disparus

Vous ne trouverez pas certaines entreprise qui n'existaient pas en 94 comme Perceval Renaud Le Gros ect.. mais pas un gros impact sur

l'emploi. Car David l'Arbalette qui avait en94 104 ouvriers n'en a plus qu'une trentaine , d'autres en ont quelques un de plus mais

le trou est loin d'être comblé! Maintenant ce serait bien qu'il refasse une enquête en 2014

Merci Bernard,

Ce document est édifiant, quel gâchis en hommes et savoir faire.

Impressionnant et désolant.Un des aspects de la désindustrialisation de notre pays.
Rotu,as-tu analysé les causes de la mort lente du bassin thiernois?
En tout cas merci pour ce document édifiant

Les malheurs du mondialisme

La cause  est simple .

 Tu remarqueras que les usines qui ont disparue fabriquaient essentiellement du couteaux Table , couvert, platerie.

 Elles ont été avalées par la chine à la vitesse grand V  .

 Nous si nous avions pas changer de fabrication dans les années 80 il y a longtemps que l'entreprise n'existerait plus.

 Couzon  480 ouvriers   il y en a eu jusqu'à 800  couverts platerie       disparu

 Seduca 130     "                              "        400  couteaux table              "

Scoof       90     "                              "               couteaux table              "

 Durol      190    "                                               couteaux table             "

 
 Il ne reste plus que 3 ou 4 petites entreprise qui fabriques du table  surtout du haut de gamme . Cette chute a entrainée la fermeture

 de nombreuses forges   , de  fabriquant de manches , D'atelier de trempe, D'atelier d'émouture , qui étaient sous traitant et pas pris

 en comte dans l'enquête de 1994.

 En 1994 il restait 300 ouvriers à domicile  il en reste à peine une dizaine.

 C'est simple le représentant d'une société de produit à polir me disait il n'y a pas longtemps qu'il lui fallait une semaine pour voir

 tous les couteliers  maintenant une journée lui suffit et il a le temps de venir boire le café à la maison  

 Dans mon village il y avait en plus de notre usine 5 petits ateliers d'ouvriers à domicile qui travaillait en couple cela faisait 10 personnes

 et bien il n'y en à plus.

 Les coutellerie qui ont réussi a continuer sont toutes des entreprises qui ont été reprise pas les enfants ou petits enfants

 Dubost Colas-  Dozorme  - Rousselon  -  Déglon - Verdier - Robert David -  Le Sabot-Tarrérias Bonjean  


 Toutes celles qui ont coulées ont été acheté par des Groupes.

 Beaucoup des entreprise qui reste dans le Table et le couvert et le professionnel  résiste grâce a la vente de couteaux chinois  

 Amefa qui ne vend que du couvert et qui n'existait pas en 1994 emploi 70 ouvriers mais n'a pas d'usine de fabrication 100% chinois .

 A ta disposition a toi et aux autres pour de plus ample explications , dans la mesure de mes connaissances

Edifiant  !!!!!

désolant meme tout ce savoir et cette expérience à la décharge de la mondialisation

Au delà de la mondialisation est-ce que le bassin thiernois a eu la volonté ou la possibilité de se remettre en cause,diversifier et créer de nouveaux produits afin de conserver un savoir-faire face à la concurrence low-cost?(ce qu'ont fait les PME allemandes dans d'autres domaines que la coutellerie)
Derrière la mondialisation vouée par beaucoup aux gémonies il ne faut pas oublier que ces pays cherchent à sortir du tiers-monde c'est donc une forme de remise à niveau(leur révolution industrielle en quelque sorte).

proposer des produits innovants en coutellerie et qui touchent suffisamment de clients est ce possible comme dans des secteurs de plus haute technologie?

Je ne pose pas d'autres questions, les deux précédentes sont déjà vastes...

Merci pour ce sujet Bernard, il est passionnant.

Dans la coutellerie il était difficile de se remettre en cause, dans un couteau il y a une lame et un manche , pas d'électronique , qu'est

 ce qu'on pouvait faire quand on voie  a Carrefour ou d'autres grandes surface la ménagère 24 pièce à 6 £.

 Certaine coutellerie qui faisait de la plasturgie achète les hauts tout finis en chine et monte le manche en France et arrive à produire une

 qualité   disons correcte a un prix attractif pour l'étranger car produit Français.

 Une seule coutellerie produit du 100% Français c'est la coutellerie Verdier je dis le nom car il le mérite.

 Pour les forges beaucoup se sont mises à fabriquée des pièces pour l'automobile  , mais vu le marché depuis quelques années c'est pas facile

 D'autre font des prothèse ce qui a crée quelques emploies dans le polissage.

 Mais les forges qui ne faisaient que de la lame ont disparues . Mondière  - Brunel  - Renard - Boucheron - Grange ect Des marteaux à l'arrêt sur

 Thiers ça doit pas manquer.

 Heureusement la Plasturgie sur Thiers marche bien car pas beaucoup de main d'œuvre donc bien placé au niveau prix et expérience dans

 les pièces technique .

 Mais les fabricants de manche que ne se sont pas reconvertis a temps ont tous disparus .

 Quand à L'Allemagne au niveau Coutellerie elle travaillait avec la Chine bien avant nous.

 Quand à produire des produits de haute technologie certain sont entrain d'essayer mais sortir un office à 250 £ ou un couteau boucher à 500£

 je suis pas sur que c'est la bonne solution , je me vois mal acheter un office à ma femme à 250£ , je sais pas si elle apprécierait beaucoup  

 Souhaitons leur quand même bonne chance

Je crois qu'une PME thiernoise dont j'ai oublié le nom est en train de mettre en production un couteau à large diffusion donc moins restreinte que nos petits artisans sur un dessin et une "faisabilité" de J.P Sucheras.Le prix sera très abordable sans lésiner pour autant sur la qualité.
J'ai d'ailleurs un proto à la maison.Le système de blocage est très novateur et facile d'utilisation.
J'en dirais plus lorsque j'aurais l'aval des 2 co-réalisateurs (avec photos à l'appui)

Merci à Bernard pour l'éclairage et à Uncle pour le scoop.

Je n'en ai pas encore entendu parler mais on reste sur du fermant , qui ne remplaceras jamais les marchés perdu en table

C'est sûr qu'en terme d'emploi le mal est fait et qu'aucun retour n'est à attendre.
Si au moins le bassin parvient à faire face aux chinoiseries sans reculer encore ce sera
formidable, car l'usage du fermant diminue et les passionnés ne sont pas des millions qui comme
nous possèdent plusieurs belles pièces.

Routu a écrit:Je n'en ai pas encore entendu parler mais on reste sur du fermant , qui ne remplaceras jamais les marchés perdu en table

C'est vrai que qu'en ouvrant mon tiroir à couverts, j'ai honte, 90% de couteaux scies manche plastique.

Pour en avoir fait dernièrement l'expérience en  cherchant un couteau à beurre correct, l'offre
est presque exclusivement composé de m... exotiques mal montées.

Consulte le catalogue de la Forge et celui de Nontron : tu trouveras peut-être quelque chose à ton goût (mais assez cher, 50 euros ou plus....pour couper du beurre....alors qu'il suffit d'un fil !!!!)

tontondédé a écrit:Consulte le catalogue de la Forge et celui de Nontron : tu trouveras peut-être quelque chose à ton goût (mais assez cher, 50 euros ou plus....pour couper du beurre....alors qu'il suffit d'un fil !!!!)

Pas facile de beurrer la tartine avec un fil

ça c'est ben vrai ça !

Les couteaux a beurre c'est pas ce qui manque chez moi même des forgés , mais c'est vrais que maintenant pour en trouver

de potable ça doit pas être facile.

Alors Nico su tu passe tu demande ya pas de problême

A 50 £ il ne vende pas à perte , il faut déjà trouver le client

C'est sûr, je me mettrai pas cette somme dans un couteau à beurre.
Je veux juste un truc dont la lame ne quitte pas le manche au bout de six mois comme
la merde fluo-asiatique ramenée par ma compagne.
"t'as vu, il est joli hein?"

nico a écrit:
la merde fluo-asiatique ramenée par ma compagne.
"t'as vu, il est joli hein?"

Ah ça !! Si madame le trouve joli.... que veux-tu dire ?

Celui du haut couteau à beurre forgé mitre Orfèvre virole argent manche nylon noir passe au lave vaisselle

En bas couteau a tartiner appeler tartineur  même fabrication
 



 couteaux à fromage même fabrication que les autres









Maintenant il doit rester une forge pour vous faire ces articles et 1 fabriquant de manche,  mais une fois les lame forgées ce ne

seras pas facile de trouver un ouvrier pour les finir.

Et pourtant ça occupait du monde four faire ces articles.

Et en plus ça ne coute pas 50£ loin de la

Je ne connais plus beaucoup de personnes qui utilises ces objets , tous se perd et bientôt le savoir faire seras complètement perdu

C'est désolant quand je fais voir à des jeunes couteliers les couteaux sur lequel  j'ai appris à travailler ils en reviennent pas et

sont incapable   de faire ces articles même les grands comme Renaud.

D'ici une dizaine d'années tout le savoir seras perdu.

Je garde des vieilles lames uniquement pour garder des traces mais après moi ??????????