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Ce n'est pas un couteau mais une personne que je cherche à identifier. J'ai l'habitude de pomper sur le net des photos, des articles....que je classe habituellement . Cette photo a échappé au classement. Tout ce que je peux dire c'est que cet homme a été coutelier dans sa vie professionnelle....mais je ne sais plus pourquoi j'ai gardé sa photo.
Routu pourrais-tu me renseigner, s'il te plait ?
Ce n'est pas une devinette, c'est une vraie interrogation !
Routu pourrais-tu me renseigner, s'il te plait ?
Ce n'est pas une devinette, c'est une vraie interrogation !
Invité- Invité
Re: Recherche
Ernest Brugièregarde : monteur de couteaux aux Phants |
Je suis né aux Phants, le 9 octobre 1929. Mon père était coutelier, il s’appelait Jules -Guillaume, il avait été meunier (au bord de la Jalonne). Son père aussi. Le père de ma mère était coutelier : il s’appelait Guillaume Verdier, on appelait la maison de mon grand-père : « chez Guillaume ». Ma mère s’appelait Anna Verdier. Mon père faisait des couteaux de table ; comme son beau-père faisait des couteaux fermants, il a fait pareil. Ils amenaient les couteaux à Thiers avec un âne. Il travaillait pour Issard (la Monnerie), Gimel-Bargeon (Thiers). Chez Gimel et Issard, c’ était de très beaux couteaux. Moi aussi j’ai travaillé pour eux, et pour Cartailler-Deluc et, Begon-Chevalérias. J’ai eu aussi comme patrons Ducher à la Monnerie et David à Saint-Rémy. Je faisais du couteau « suisse », du couteau « navette », plusieurs modèles, de 1 à 11 pièces. Un employé amenait les fournitures et venait chercher les couteaux. Après l’âne, c’était avec une voiture. Le commissionnaire était Faye, d’Arconsat. Il faisait les Cros, la Piaux, les Hommades, les Phants, Choux … Il descendait le jeudi, il amenait 2 ou 3 personnes qui allaient voir le patron. Après Faye, on allait chez Chazeau. Il faisait café, marchand de poissons, transport. Après, ce sont les patrons qui sont venus apporter la marchandise et chercher les couteaux. Je faisais le perçage avec le bâton d’arcelet, puis la perceuse. Comme machine, j’avais une calibreuse pour les manches, mais on finissait à la main. Pour les cornes de cerf, on les faisait bouillir dans l’eau, puis on les tenait dans un appareil pour les planer à la râpe, ou à l’ « iquouéno » , plus tard à la toupie. On achetait ce matériel chez Boudal. J’avais un établi, un étau, une lime. Pour clouer, une enclume et un marteau. On travaillait à 3 : mon père, mon frère Paul (né en 1927) et moi. Paul a fait aussi le coutelier toute sa vie. Pour Begon-Chevalérias, j’ai fait du couteau de chasse et du poignard. Avec Gimel, c’était dur pour faire le prix, il fallait marchander, il était dur en affaires, mais après c’était bon. Quand on quittait le patron, on avait une prime de départ. Moi, j’ai arrêté à 60 ans, en 1989. C’était facile de reconstituer ma carrière, tout était noté. Je travaillais la corne, le cerf, la nacre, l’ivoire, l’écaille. Le bois, c’est moins beau, c’est meilleur marché. Une bonne partie de ces couteaux allait dans les vitrines, pour les collectionneurs ; le reste c’était pour les chasseurs. Je faisais partie du syndicat des travailleurs à domicile. Le premier responsable était Descouzon, puis Robert Girard, des Sarraix. Ils ont fait ce qu’ils ont pu , mais les patrons nous ont quand même plumés. On se voyait souvent avec les autres couteliers, comme camarades, on jouait aux cartes, à la belote, après les réunions on faisait quelques repas. On ne comptait pas les heures, on travaillait le dimanche. Les loisirs, on n’en avait pas beaucoup. Mes parents avaient 2 vaches et faisaient des couteaux. Tous les petits paysans aux Phants étaient aussi des artisans. Tout le monde faisait des couteaux, du montage. Quand je rentrais de l’école, je gardais les cochons. Après mon mariage j’ai aidé mon beau-père pour sa ferme. Je suis parti en vacances après la retraite. J’allais à la pêche ou aux champignons avant le boulot (entre 5h et 8h). Le savoir-faire est venu de famille. Mon grand-père était très bon : il savait faire une porte, un meuble, un cercueil. Il ne savait pas écrire, mais compter pour les couteaux. Le village des Phants était réputé dans la région pour le montage. |
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aermacch- Messages : 94
Date d'inscription : 20/05/2013
Age : 55
Localisation : 78
Re: Recherche
http://www.chabreloche.com/chroniques.php
Quand c'est une image trouvée sur le net, il est assez facile de retrouver sa source avec google images: http://images.google.fr/ en cliquant sur l'appareil photo à droite et en lui collant l'url
Tout autre moteur de recherche d'image marche aussi, le plus connu tineye,mais il y en a d'autres.
ils sont intégrables à Firefox par plugin, par exemple: https://addons.mozilla.org/en-us/firefox/addon/who-stole-my-pictures/
Quand c'est une image trouvée sur le net, il est assez facile de retrouver sa source avec google images: http://images.google.fr/ en cliquant sur l'appareil photo à droite et en lui collant l'url
Tout autre moteur de recherche d'image marche aussi, le plus connu tineye,mais il y en a d'autres.
ils sont intégrables à Firefox par plugin, par exemple: https://addons.mozilla.org/en-us/firefox/addon/who-stole-my-pictures/
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