En référence au dernier article de Lemasson : le Rouennais

Il est magnifique mais peut-on encore l'appeler rouennais?

C'est le même problème à la fois traditionnel et sémantique qui touche les couteaux fabriqués par des artistes tels que Beillonnet quand ils revisitent des couteaux anciens régionaux.

C'est tellement beau et tellement luxueux que la philosophie primitive du couteau robuste, à tout faire que l'on n'a pas peur de faire souffrir est bien vite oubliée.

Je m'étais fait sensiblement la même observation face aux interprétations somptueuses des régionaux
français réalisées par H. Viallon pour le musée de la coutellerie de Thiers.

Une interprétation du célèbre rouennais par Gérard Masse, pas typique certes, mais un couteau néanmoins sympathique
et superbement réalisé:

http://dytic.over-blog.com/2015/12/24.html

Là Nico c'est vraiment de l'interprétation §§§
 
Tu connais nos penchants abruptes (pour certains) par rapport à certaines fabrications, et bien je ne change pas.
 
Là j'ai vraiment du mal à me placer dans la perspective d'un Rouennais  !!!
 
Forme du manche, et la pauvre lame affublée d'un ergot qui n'a rien à foutre là.
 
Rien de plus à dire sinon qu'un Rouennais doit rester dans la pureté de sa ligne et des ses caractéristisques.
Dans le cas présent, c'est un couteau

Entièrement d'accord avec toi Patrick pour moi aussi c'est un couteau

un joli couteau et bien réalisé

mais pas un "rouennais" au sens propre

ceci dit, s'inspirer de formes anciennes pour les réactualiser aux goûts du jour est aussi une démarche intéressante

cela aurait sans doute permis à certains couteaux de continuer d'exister


à vouloir rester sur ses bases, en réfutant toute évolution et toute adaptation, on fini un jour par disparaître

Le couteau montré est assez réussi dans cette démarche "inspirée de", et effectivement renouvelle ce couteau
au niveau technique sans trop le trahir au niveau du style. Je trouve aussi cette démarche intéressante et d'autre
part il est toujours possible de trouver du rouennais assez fidèle aux origines.

Je déterre ce sujet pour vous montrer un rouennais de Mathieu Herrero:





La frange conservatrice du forum va certes hurler que toutes les caractéristiques n'y sont pas, et c'est vrai, mais c'est tout de même
du remarquable travail!!!

Mathieu Herrero ou pas 


Manque un rivet et rosette ??
Lame avec onglet ??


Y a pas à dire les anciens avaient plus de gueule 

Ce couteau est fortement inspiré du rouennais. Par contre les outils de véto semblent bien frêles pour un usage régulier d'un éleveur ou d'un vétérinaire.

Avec les remarques de Pat, ça commence à faire beaucoup !!

mais c'est tout de même du remarquable travail!!!

Pour établir un parallèle, la dernière Bugatti Chiron fait preuve d'un remarquable et même exceptionnel travail de l'équipe Bugatti, mais ce que l'on demande à une voiture c'est de rouler en toute quiétude.Ce n'est pas le cas avec la Bugatti, comme ce ne sera pas le cas avec le Rouennais-like de Herréro .

Je vous trouve un peu durs car ce type de couteau ne se veut pas une copie historique, mais une version sublimée
de vitrine ou de table, des modèles anciens, comme souvent sur ce type de production de luxe, sauf chez RB où les
couteaux semblent plus capables d'usage, mais en ont-ils un pour autant?

mais une version sublimée de vitrine 

Dans ce cas d'accord avec toi ; ça laisse place à toutes les fantaisies, dans un certain cadre tout de même.

Mathieu Herrero est devenu un des "artistes" dans le monde du couteau.
Il ne prétend pas reproduire servilement tel ou tel modèle ancien, ce qui, somme toute, ne représenterait qu'un faible intérêt.
A l'instar de RB, de l'atelier Graveline et d'autres, il sait imprimer sa "patte". 
Bien que rouennais, un RB se reconnaitra entre autres. Il en est de même pour tous.
Quant à l'usage que l'on peut en faire, je pense que quelqu'un qui met un coquet paquet d'euros dans leur achat, ne va pas s'amuser à bâtonner avec.

Mais un rouennais sans gouttière, est-ce encore un rouennais ?

Radounaud a écrit:Mathieu Herrero est devenu un des "artistes" dans le monde du couteau.
Il ne prétend pas reproduire servilement tel ou tel modèle ancien, ce qui, somme toute, ne représenterait qu'un faible intérêt.
A l'instar de RB, de l'atelier Graveline et d'autres, il sait imprimer sa "patte". 
Bien que rouennais, un RB se reconnaitra entre autres. Il en est de même pour tous.
Quant à l'usage que l'on peut en faire, je pense que quelqu'un qui met un coquet paquet d'euros dans leur achat, ne va pas s'amuser à bâtonner avec.

Comparer Herrero aux cadors de la profession fallait oser.Désolé de ne pas être d'accord et pour au moins 3 raisons
la 1ere est qu'il se contente de copier les grands artisans que tu cites donc au contraire il n'a aucune patte personnelle
La 2è presqu'autant rédhibitoire est que ses couteaux ne coupent pas
La 3è (la pire?)est qu'ils sont beaucoup trop chers compte tenu des 2 premières (+ cher que le gros)

Je suis assez d'accord avec toi, sauf sur la question de la coupe dont je ne peux parler.
Tu as eu un souci avec quel type d'acier?

Inox 12C27 je crois mais ce n'est pas la qualité  de l'acier qui est en cause mais les fils des couteaux (j'en ai 3 de l'époque où il était raisonnable dans son échelle de tarif)

nico a écrit:A pratiquer des saignées, mais j'ignore bien pourquoi.
Peut-être à faire du boudin sans tuer la bête?

Je me permets de déterrer pour apporter un éclairage. Les saignées se pratiquaient sur de jeunes ânes. Leur sang est un puissant anticancéreux et est aussi consommé contre les maladies neurodégénératives. L'âne ne souffre pas de ce prélèvement qui peut être mensuel.
A savoir, dans ma région cela se pratique encore; mais il ne faut pas trop en parler car la médecine officielle n'apprécie pas cette pratique, d'une part parce que ça fonctionne vraiment, d'autre part parce que ça ne rapporte pas un ct aux labos.
François Mitterrand se soignait au sang d'âne, cf. le bouquin de Mazarine... J'ai moi-même recueilli plusieurs témoignages de l'efficacité redoutable de cette posologie. Il était même question d'en faire un livre.

Cela dit, le Rouennais est un des plus beaux couteaux de nos régions.