Le couteau de Nontron
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Le couteau de Nontron
J'ai pu avoir des exemplaires avant sa sortie, les membres du forum qui le souhaitent peuvent me contacter par MP.
Envoi rapide accompagné d'une dédicace, de quoi faire oublier l'annulation de la Fête du couteau ! Ce sera un peu plus cher que le prix du livre (29,90) à cause des frais de port, je demande 35 euros (j'en prends la moitié à ma charge).
Attention, je pars en vacances le 16 juillet, faites votre demande avant cette date.
Merci
Envoi rapide accompagné d'une dédicace, de quoi faire oublier l'annulation de la Fête du couteau ! Ce sera un peu plus cher que le prix du livre (29,90) à cause des frais de port, je demande 35 euros (j'en prends la moitié à ma charge).
Attention, je pars en vacances le 16 juillet, faites votre demande avant cette date.
Merci
bernardo- Messages : 323
Date d'inscription : 20/12/2011
Re: Le couteau de Nontron
Bonjour Bernardo et merci pour ce très bel ouvrage richement illustré.
Je l'ai lu et relu. Un très beau travail.
Un petit regret, c'est que tu ne nous éclaires pas sur l'usage de ces couteaux au quotidien.
On aimerait connaître la proportion de couteaux "touristiques" (petits modèles très féminins, couteaux d'écolier, breloques, "bêtes à concours" pour les expositions) dans la production globale de Bernard ou Petit pour ne parler que des plus importants.
On devine en te lisant que le Nontron n'était pas vraiment un couteau "populaire" ni particulièrement bon marché.
En 1900, un Nontron vaut 1 franc 50 (le salaire journalier d'un ouvrier) et 5 à 6 francs le grand nontron de chasse !
Au même moment, un thiernois s'échange contre 25 centimes et l'Eustache se vend 85 centimes... la douzaine !
Le couteau de Nontron était-il le couteau de tous les jours des paysans de Dordogne ou bien un couteau de luxe pour touristes fortunés et un couteau de chasse pittoresque pour le citadin ?
Je l'ai lu et relu. Un très beau travail.
Un petit regret, c'est que tu ne nous éclaires pas sur l'usage de ces couteaux au quotidien.
On aimerait connaître la proportion de couteaux "touristiques" (petits modèles très féminins, couteaux d'écolier, breloques, "bêtes à concours" pour les expositions) dans la production globale de Bernard ou Petit pour ne parler que des plus importants.
On devine en te lisant que le Nontron n'était pas vraiment un couteau "populaire" ni particulièrement bon marché.
En 1900, un Nontron vaut 1 franc 50 (le salaire journalier d'un ouvrier) et 5 à 6 francs le grand nontron de chasse !
Au même moment, un thiernois s'échange contre 25 centimes et l'Eustache se vend 85 centimes... la douzaine !
Le couteau de Nontron était-il le couteau de tous les jours des paysans de Dordogne ou bien un couteau de luxe pour touristes fortunés et un couteau de chasse pittoresque pour le citadin ?
CoutèlSannadou- Messages : 69
Date d'inscription : 01/09/2020
Re: Le couteau de Nontron
Bonsoir CoutèlSannadou,
Tout d'abord, un grand merci pour les compliments.
Pour le reste, j'aurai beaucoup aimé entrer dans des précisions concernant leurs usages. Cela m'interroge également mais je n'ai malheureusement pas eu accès aux données en question. Je n'ai pas retrouvé de registres ou quoi que ce soit, mais on ne sait jamais, cela viendra peut-être un jour ! Il est très difficile de trouver des documents sur le thème ...
En 1889, André Petit, adresse à Pagé un courrier dans lequel il explique que ses couteaux s'adressent à une clientèle qui recherche des couteaux d'une qualité supérieure aux "contrefaçons" de Nontron. Il explique qu'il n'y a donc pas de concurrence sérieuse.(11 mars 1889)
Dans un autre courrier datant de la même année, il s'épanche sur les difficultés des coutelleries à Nontron, évoquant qu'il y a trois patrons couteliers et qu'il est le seul à avoir deux ouvriers. Il finit également ce courrier en disant : " ... c'est un métier perdu j'ai un fils et si Dieu veut n'apprendra pas ce métier."(22 février 1889) Je n'ai pas mis cette phrase dans mon livre car je n'en avais pas eu accès. Cependant, elle montre bien les difficultés rencontrées par les coutelleries à cette époque. Ces propos pessimistes n'auront pas raison d'une réalité toute différente. En effet, sa coutellerie et sa production seront plus importantes par la suite et son fils lui succèdera.
Dans sa première lettre, André Petit explique qu'il a modernisé sa coutellerie : "Depuis mon grand père, les modèles ont varié et progressivement on est arrivé à en perfectionner le travail moi même j'y ai apporté un grand perfectionnement il y a cinq ans en fabricant un peu(t) mécaniquement ce qui fait que je produis plus à 3 ouvriers qu'il y a 6 ans avec 8." (11 mars 1889)
ces propos répondent en parti je l'espère à tes questionnements.
Il semble évident qu'à la fin du XIX°, on a une qualité supérieure qui s'adresse à une clientèle soucieuse d'avoir un produit de qualité. Mais on ne peut pas généraliser sur toute la production et en tout temps.
Tout d'abord, un grand merci pour les compliments.
Pour le reste, j'aurai beaucoup aimé entrer dans des précisions concernant leurs usages. Cela m'interroge également mais je n'ai malheureusement pas eu accès aux données en question. Je n'ai pas retrouvé de registres ou quoi que ce soit, mais on ne sait jamais, cela viendra peut-être un jour ! Il est très difficile de trouver des documents sur le thème ...
En 1889, André Petit, adresse à Pagé un courrier dans lequel il explique que ses couteaux s'adressent à une clientèle qui recherche des couteaux d'une qualité supérieure aux "contrefaçons" de Nontron. Il explique qu'il n'y a donc pas de concurrence sérieuse.(11 mars 1889)
Dans un autre courrier datant de la même année, il s'épanche sur les difficultés des coutelleries à Nontron, évoquant qu'il y a trois patrons couteliers et qu'il est le seul à avoir deux ouvriers. Il finit également ce courrier en disant : " ... c'est un métier perdu j'ai un fils et si Dieu veut n'apprendra pas ce métier."(22 février 1889) Je n'ai pas mis cette phrase dans mon livre car je n'en avais pas eu accès. Cependant, elle montre bien les difficultés rencontrées par les coutelleries à cette époque. Ces propos pessimistes n'auront pas raison d'une réalité toute différente. En effet, sa coutellerie et sa production seront plus importantes par la suite et son fils lui succèdera.
Dans sa première lettre, André Petit explique qu'il a modernisé sa coutellerie : "Depuis mon grand père, les modèles ont varié et progressivement on est arrivé à en perfectionner le travail moi même j'y ai apporté un grand perfectionnement il y a cinq ans en fabricant un peu(t) mécaniquement ce qui fait que je produis plus à 3 ouvriers qu'il y a 6 ans avec 8." (11 mars 1889)
ces propos répondent en parti je l'espère à tes questionnements.
Il semble évident qu'à la fin du XIX°, on a une qualité supérieure qui s'adresse à une clientèle soucieuse d'avoir un produit de qualité. Mais on ne peut pas généraliser sur toute la production et en tout temps.
bernardo- Messages : 323
Date d'inscription : 20/12/2011
Re: Le couteau de Nontron
Merci pour ton message et encore bravo (c'est sincère) pour ce livre qui apporte un éclairage bienvenu sur cette aventure entrepreneuriale et humaine, d'ailleurs assez triste concernant le destin de Jean Petit, que j'ignorais.
Le passage de ton livre au sujet des contrefaçons thiernoise est savoureux : il n'y a effectivement pas de concurrence possible, quoiqu'un un couteau à manche d'un seul tenant, en bois dur, avec une virole solide et une lame de bon acier fera toujours l'affaire... qu'il vienne de Nontron ou de Thiers.
Tu nous apprends que les sociétés mineures de Nontron ont continué à produire des couteaux à lame forgée à une époque où l'acier thiernois (ou de chez Holtzer à Unieux) supplante les autres, c'est un bon point en faveur d'une production disons distinguée.
On a du mal à imaginer que le surin "nontronnais" qui accomplit de bien basses besognes à la fin du XIXe siècle puisse provenir des ateliers de Nontron : trop cher pour tomber entre toutes les mains !
Le passage de ton livre au sujet des contrefaçons thiernoise est savoureux : il n'y a effectivement pas de concurrence possible, quoiqu'un un couteau à manche d'un seul tenant, en bois dur, avec une virole solide et une lame de bon acier fera toujours l'affaire... qu'il vienne de Nontron ou de Thiers.
Tu nous apprends que les sociétés mineures de Nontron ont continué à produire des couteaux à lame forgée à une époque où l'acier thiernois (ou de chez Holtzer à Unieux) supplante les autres, c'est un bon point en faveur d'une production disons distinguée.
On a du mal à imaginer que le surin "nontronnais" qui accomplit de bien basses besognes à la fin du XIXe siècle puisse provenir des ateliers de Nontron : trop cher pour tomber entre toutes les mains !
CoutèlSannadou- Messages : 69
Date d'inscription : 01/09/2020
Re: Le couteau de Nontron
En effet, le journaliste de l'époque écrit "dit couteau de Nontron", ce qui laisse planer un doute sur l'origine périgourdine de l'objet.
De plus, ma petite expérience des brocantes depuis plus de 25 ans, tant en Dordogne qu'en région parisienne, m'a montré que l'on a plus de chance de rencontrer un Nontron thiernois qu'un Nontron de chez moi.
De plus, ma petite expérience des brocantes depuis plus de 25 ans, tant en Dordogne qu'en région parisienne, m'a montré que l'on a plus de chance de rencontrer un Nontron thiernois qu'un Nontron de chez moi.
Invité- Invité
Re: Le couteau de Nontron
je rends hommage à la qualité de la rédaction de l'article, tant au point de vue du vocabulaire que de la syntaxe.
Ce journaliste n'aurait pas fait fortune chez Voici.
Ce journaliste n'aurait pas fait fortune chez Voici.
Radounaud- Messages : 1627
Date d'inscription : 14/07/2013
Age : 83
Re: Le couteau de Nontron
Paru dans Le Petit Parisien le 10 mars 1879 !
Le Nontron ou "Eustache à virole de cuivre" occupe une place de choix dans la rubrique des faits-divers.
Le Nontron ou "Eustache à virole de cuivre" occupe une place de choix dans la rubrique des faits-divers.
CoutèlSannadou- Messages : 69
Date d'inscription : 01/09/2020
Re: Le couteau de Nontron
je rends hommage à la qualité de la rédaction de l'article, tant au point de vue du vocabulaire que de la syntaxe.
Ce journaliste n'aurait pas fait fortune chez Voici.
De nos jours, au journal télévisé, c'est quasiment une faute d'accord par phrase...autre époque
Ce journaliste n'aurait pas fait fortune chez Voici.
De nos jours, au journal télévisé, c'est quasiment une faute d'accord par phrase...autre époque
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Les pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques, les pensées dominantes (Karl Marx)
http://www.monde-diplomatique.fr/2016/03/LORDON/54925
«Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien»
(Un couillon)
Re: Le couteau de Nontron
Je fais une différence entre les journalistes de la presse écrite et les pseudo journalistes de la télé qui sont eux des saltimbanques plus préoccupés par le nombre de leurs spectateurs que par la véracité de leurs propos.
On se demande parfois s'ils ont bien suivi les cours de français au lycée et à la fac.
On se demande parfois s'ils ont bien suivi les cours de français au lycée et à la fac.
Invité- Invité
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