Un charlois un peu "piqué"

Puisqu'on parle de rouille... Je viens de nettoyer un ancien charlois, sans doute abandonné dans un tiroir humide pendant quelques années, et donc attaqué par la rouille, mais pas du tout "détruit"; j'ai utilisé successivement les trucs du net: vinaigre + bicarbonate, acide citrique, acierpol, etc; j'ai insisté longtemps... Sans résultat probant! Finalement, j'ai enlevé la rouille (mais pas les traces) avec la paille de fer la plus fine; quelques photos avant l'opération et j'en ferai plus tard pour le résultat;
C'est pas du tout évident d'enlever la rouille! CQFD!

A ton prochain passage à Viscomtat amène le avec toi

Au niveau de la rouille il existe plusieurs états :

- soit la rouille forme une petite couche superficielle, lisse et marron ("lumineux" mate), peu épaisse : un bon coup de laine d'acier fine, celle qui ne provoque pas de rayure et polit l'acier.
On peut aussi avoir quelques taches de rouilles superficielles : même remède.

- soit la rouille change un peu de couleur en devenant plus foncée et en faisant quelques boursouflures pas très régulières sur le plat de la lame. Là c'est plus atteint.
On peut utiliser la chimie pour attaquer spécifiquement l'oxydation; cela laissera malgré tout des traces en creux plus ou moins prononcées.

Au traitement chimique il faudra ajouter un traitement mécanique qui aura pour but d'amoindrir très légèrement l'épaisseur de la lame afin qu'elle retrouve un aspect propre (c'est le polissage qui peut se faire au back stand)

Le traitement chimique peut être remplacé, si le couteau très rouillé est débarrassé de ses cotes (on n'a plus que les matières ferreuses) par un traitement électrolytique. Cela se fait chez les collectionneurs de vieux véhicules pour sauver certaines pièces. Un polissage sérieux sera la seconde opération pour redonner un beau fini au couteau.

Une précaution : avant tout traitement (quand le couteau est bien attaqué) on peut toujours atténuer l'épaisseur en traitant à la laine d'acier.



Dans le cas de ton couteau, ce sont, vu sur les photos, des taches de rouille localisées mais sans doute un peu profonde. Le travail sur ton couteau est loin d'être terminé.  Si tu grattes à nouveau ces taches à la laine d'acier ou au papier de verre carrosserie (pas à sec) tu retrouveras la couleur marron de la rouille toujours présente. Comme te le suggère Routu un passage au back stand sera salutaire.

C'est exactement çà! Merci pour tes explications détaillées...
Certaines "piqures" sont profondes, d' autres moins; et si la rouille part totalement, c'est pour laisser la marque de son passage; mais dans l'ensemble, je ne suis pas mécontent.

A Bernard: j' amènerai le couteau, il faut que je contacte Renaud pour savoir s'il s'est occupé de mon couteau...
Ce charlois me parait pas tout jeune: les mitres sont taillées dans les platines, et les deux ressorts sont plus épais au cul du couteau qu'à l'avant.

Laisse le en l'état, il est beau et supporte le poids de ses années 

Un vieux petit bouquin bourré de recettes et de trucs : Les recettes de l'atelier, A. Chaplet, Masson et Cie Éditeurs, 1915

Pour le dérouillage des pièces métalliques, plusieurs solutions proposées (dont celles données par TontonDédé : acide, électrolyse ). J'ai utilisé celle du protochlorure d'étain, assez facile à mettre en œuvre. Le résultat est satisfaisant.
Mais bien entendu, si la rouille est profonde, elle disparaît en laissant un trou, et ça ne dispense pas d'un polissage énergique.

MERCI pour les recettes

Voilà le résultat de quelques heures de frottements manuels sur le charlois en question: la rouille (boursoufflée) est partie, mais ses traces sont encore bien présentes et à la main, c' est tout ce que je peux faire...
Attention, les photos ne sont pas très bonnes (lumière) et le résultat n'est pas si mauvais qu'il y parait.

Tout ce qui est "taches noires" sur les parties métalliques est encore de la rouille....incrustée mais présente.

Si tu veux laisser ton couteau dans cet état, tu aurais intérêt à passer de l'huile de paraffine sur ces parties. L'oxydation du fer étant une réaction aérobique (nécessité de la présence de l'oxygène de l'air), une mini couche d'huile rendra les parties enduites étanches à l'air et à l'humidité. L'état esthétique du couteau sera stabilisé. 
Pas confortable si utilisation, mais très simple si le couteau est juste exposé.

J'ai pu acquérir ce petit Charlois Sauvagnat 59 sur la bay. Il fait 16 cm ouvert, lame carbone et plaquettes corne. Difficile d'en trouver un exemplaire.
Les conseils donnés ci-dessus vont être mis en oeuvre.


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