Connaissez-vous ? Laguiole DCIF

En vente sur un site bien connu. Je pense qu'il s'agit d'un couteau français. Marquage DCIF ou OCIF ?

Couteau français pas trop vieux puisque la lame est en 440 , je pense fourniture Pironin  St. Rémy sur Durolle aujourd'hui à la

retraite entreprise racheté  par Roddier Roddier entreprise de découpage

Je vais demander à un copain le prénom de pironin car c'est pas ce qui manque à St Rémy , ce serait bien de pouvoir le contacter

pour des recherches car il estampait les fournitures pour les couteliers de la région  il doit connaitre les poinçons  car c'est lui qui

marquait les couteaux avant trempe  . Il est un peu ours mais je pense pas qu'il refuserait.

Je te tiens au courant dans les prochains jours

Merci Routu pour ta réponse rapide et la recherche à venir.

Non, c'est tout simplement un banal poinçon. Un trocard c'est creux pour laisser passer l'air.

Tintin a raison et je n'avais pas voulu relever l'erreur commise par nombre d'amateurs de couteaux qui utilisent le mot "trocard" à la place de poinçon.

Le substantif trocard est principalement utilisé en mèdecine et en sciences vétérinaires ; le canal creux dans la ferraille n'a pas d'utilité pour faire circuler l'air mais plutôt une solution liquide aqueuse ou huileuse. Un trocard, pour donner une approximation se rapproche plus d'une aiguille pour les piqûres. En médecine on peut utiliser, il est vrai, un trocard, en cas de pneumothorax  pour laisser échapper l'air qui comprime les poumons.

De toute façon utiliser en coutellerie le mot trocard à la place de poinçon est inapproprié.

Et je ne suis meme pas sur que les bergers s'en servaient pour sauver les brebis météorisées. Ce n'est qu'une supposition de Mr Crozes dans son ouvrage " de corne et d'acier" qui a été colportée ensuite par tous ses lecteurs, tout comme la croix du berger et pas mal d'autres sottises. Mais il faut remarquer qu'il " suppose" toujours; il est prudent. Sur le Larzac, j'ai vu des bergers qui utilisaient un mélange d'huile et d'eau de vie pour soigner les brebis gonflées; ils en faisaient avaler à la bete qui régurgitait cet air par voie orale ( l'alcool doit déstresser et relacher les muscles) Mais jamais avec un poinçon de laguiole

Merci pour ces précisions bien utiles Tintin, il se raconte bien des jolies histoires sans fondement sur le couteau
laguiole.

Le laguiole mérite bien son nom de "couteau de légende" ( ou plutot de légendes)

C'est clair, il en a même perdu ses racines, puisque passé en quelques décennies de robuste couteau paysan
à délicat objet hédoniste pour consommateur moderne.

Le poinçon a peut être percé plus de ceintures que de ventre de brebis

tintin a écrit:Et je ne suis meme pas sur que les bergers s'en servaient pour sauver les brebis météorisées. Ce n'est qu'une supposition de Mr Crozes dans son ouvrage " de corne et d'acier" qui a été colportée ensuite par tous ses lecteurs, tout comme la croix du berger et pas mal d'autres sottises. Mais il faut remarquer qu'il " suppose" toujours; il est prudent. Sur le Larzac, j'ai vu des bergers qui utilisaient un mélange d'huile et d'eau de vie pour soigner les brebis gonflées; ils en faisaient avaler à la bete qui régurgitait cet air par voie orale ( l'alcool doit déstresser et relacher les muscles) Mais jamais avec un poinçon de laguiole

 Je ne serais dire si ça se faisait vraiment avec le poinçon d' un laguiole, mais j' ai connu des anciens qui m' ont déclarés avoir déjà pratiqué le perçage de panse au couteau ... (sur le Larzac et sur le Ségala notamment  )

Il fallait avoir de bonnes connaissances de l'anatomie de la brebis pour ne pas faire de dégats, mais les bergers etaient des hommes de grand savoir ( j'en ai connu quelques uns) Je suis meme sur qu'ils connaissaient des secrets et un savoir faire que l'on n'enseigne plus dans les lycées agricoles. Ils avaient meme une place privilégiée au sein des employés de ferme ( ils ne mangeaient à la meme table que les autres ) car ils etaient responsables du troupeau qui représentait le capital de la ferme

les bergers etaient des hommes de grand savoir

Il faut relativiser.
Ok ils en savaient pas mal sur les moutons (de toute façon plus que les personnes qui ne pratiquaient pas les moutons !) mais pas au point de les faire passer pour des érudits.
Ils étaient  comme tout professionnel qui aime son métier.

S'ils étaient des hommes de "grand savoir" que dire des vétérinaires qui leur étaient contemporains ?

Ce n'etait pas la meme culture, une bonne partie devaient etre analphabetes mais ils etaient plus cultivés que le commun des mortels

Sans vouloir polémiquer, avant de dire çà  "ils etaient plus cultivés que le commun des mortels", il serait peut-être nécessaire de définir ce qu'englobe ta notion de culture.

Ils avaient certainement du bon sens et beaucoup de professionalisme . Mais il me semble, que des personnes qui ont commencé à bosser à 14 ou 15 ans en allant plus ou moins à l'école sans jamais bouger de leur lieu de vie et de travail ne pouvaient pas comme tu le dis "être plus cultivé que le commun des mortels". Ils étaient parfaitement adaptés à leur vie et à leur environnement, mais cela n'a rien à faire avec la culture qui est justement une ouverture d'esprit sur des sujets extérieurs à la vie que l'on mène.

Un exemple j'avais un prof de biochimie qui était un vrai cador dans sa partie et qui bossait dans la recherche pour la lutte contre le cancer (quand il ne donnait pas ses cours). Et bien s'il s'était contenté de cela , on ne pourrait pas parler de culture. Il avait d'autres passions telles que l'histoire des religions......

Rassure toi je ne suis pas hautain, je ne confonds pas niveau scolaire et intelligence ou culture. Dans mon travail, j'ai croisé nombre de très bons professionnels (de niveau bac + 7) qui étaient pour moi des personnes aculturées puisque leurs seuls sujets de conversations étaient le boulot.

Je suis d'accord avec toi; quand je parlais de culture, c'est de culture générale. Ils n'etaient pas coupés du monde et étaient très curieux et dotés d'un bon sens de l'observation.