Recette d'une probable "daube"

Superbe travail !

Le souci du guillochage, récurrent sur mes couteaux et sur la plupart des couteaux de hobbyistes, est qu'il est
effectué sur ressort trempé, avec deux conséquences négatives:
-d'abord un acier bien plus dur et donc un travail de lime plus long et donc moins "franc" que sur du non trempé.
-ensuite un intérieur de guillochage "brut de lime" car non récouvert de calamine de trempe (le fameux noir en creux)
donc visuellement moins de contraste.

De plus, pour être honnête, j'ai encore beaucoup de progrès à faire en ce domaine et dans les autres.

@Tonton: mes couteaux sont "signés" avec toujours la même petite guilloche à l'intérieur du ressort. A quoi bon signer
une lame si on n'est pas coutelier?

Le prochain, si j'y parviens, sera un roquefort avec une fausse mitre en ébène du gabon et un manche en cocobolo.

Voilà une idée de ce que ça peut donner, reste à ne pas foirer le montage. J'ai bien galéré pour aligner les mitres au même
niveau, il a fallu que je gamberge une technique adéquate.



J'ai repris un peu le dos du laguiole, il est mieux aligné ressort/platines, et repolissage en suivant:

C' est aussi pour ça que ton guillochage n' est que partiel; avec le ressort trempé, tu dois appuyer pas mal sur la lime!
 Ta finition est parfaite! Beau travail, bien soigné !

Merci, j'ai intérêt pour les finitions, sinon je vais avoir de gros ennuis avec Bernard
Pour le guillochage partiel, c'est vrai que ça économise les limes, mais c'est surtout que je préfère, je n'aime pas
les couteaux chargés.

A noter, mais cela n'aura pas échappé à votre sagacité, que le roquefort bi-bois sera en ébène et padouk et non cocobolo.

nico a écrit:Merci, j'ai intérêt pour les finitions, sinon je vais avoir de gros ennuis avec Bernard
Pour le guillochage partiel, c'est vrai que ça économise les limes, mais c'est surtout que je préfère, je n'aime pas
les couteaux chargés.

Je surveille

Ca me fait penser que je dois t'envoyer un capucin , mais il faudra le finir brillant

nico a écrit:Le souci du guillochage, récurrent sur mes couteaux et sur la plupart des couteaux de hobbyistes, est qu'il est
effectué sur ressort trempé, avec deux conséquences négatives:
-d'abord un acier bien plus dur et donc un travail de lime plus long et donc moins "franc" que sur du non trempé.
-ensuite un intérieur de guillochage "brut de lime" car non récouvert de calamine de trempe (le fameux noir en creux)
donc visuellement moins de contraste.

Je n'avais pas intégré ce genre de conséquences

Beau travail

Encore un peu de boulot sur l'ouverture / fermeture

C'est clair, surtout celui en macassar, j'ai un peu trop serré l'axe de lame, souci avec avec les rosettes laiton.
Ça se détend au fil du temps, mais c'est long. le laguiole est nickel sur ce point.

Les photos manquent de netteté, mais on devine un léger espace entre plaquette et mitre côté droit, inférieur
à l'épaisseur d'une feuille de papier, alors que l'autre côté est impeccable. Espace apparu au montage et qui me contrarie
assez, surtout que c'est dessus et uniquement sur quelques millimétres.

En plus la présence de rivets au niveau de la mitre agit en freinant la lame en fin de fermeture, je pensais pourtant les avoir
arrasés le mieux possible, ce n'est pas le cas. Du coup vu que le métal use le laiton je vais voir si ça disparait, et dans le
cas contraire je devrai démonter le clou de cul et l'axe de lame pour reprendre ce détail qui me chagrine.

Vu l'engouement énorme autour de ce roquefort, je vous tiens informé des évolutions apportées:

-travail à la lime diamant à l'intérieur pour aplanir la tête du rivet et fluidifier la fermeture.
-ce même moleton arrasé sur la mitre pour le rendre un peu plus discret.
-comblement du léger espace avec mélange néoprène/sciure d'ébène, poncage au 800, re-polissage.

Tu es du genre perfectionniste! Il est tout à fait réussi!

Merci. Je commençais à me demander si ce couteau ne sentait pas le gaz...
Je suis perfectionniste oui, mais malgré tout il y a toujours des défauts et ce couteau n'y échappe pas,
mais j'ai voulu essayer autre chose, j'en ai découvert les difficultés, et ça m'aidera sûrement lors de la réalisation
d'un prochain couteau.

Par exemple je n'ai pas assez chanfreiné mes trous du clou de maintien de la mitre, du coup même avec des axes assez
arrasés la fermeture de la lame était désagréablement freinée. Après avoir bien galéré par l'intérieur avec une lime diamant
fine et plate j'ai résolu ce problème et la fermeture est maintenant parfaite.

Il y a eu aussi cet espace entre mitre et plaquette apparu au montage, et comblé en grande partie depuis, dont je ne comprends
pas encore bien la raison. Dans tous les cas ce type de montage nécessite beaucoup de précision pour être parfait, et je ne suis
pas convaincu que le surcroit de temps nécessaire soit rentable, mais c'est je pense une donnée générale en coutellerie.

Un autre défaut enfin, j'aurais dû aligner le clou de la mitre avec ceux des plaquettes, le résultat aurait gagné en esthétique.

Un truc m'a fait plaisir, l'an dernier j'ai "équipé" une famille entière (1 roquefort palissandre de santos pour monsieur, 1 yatagan pradel
en bocote pour le fils, un yssingeaux bois de rose pour la fille, et un yssingeaux en amarante pour la mère) et j'ai revu les couteaux
ce samedi en allant à Marmande, ils servent tous les jours et n'ont pas bougé, sauf les moletons d'axe de lame à resserrer un peu,
ça m'a fait super plaisir, finalement plus que de courir derrière le couteau parfait que je ne réaliserai jamais.

Après un passage peu concluant par un yssingeaux à mitre à manche en bois de cerf poli, je vous joindrez une photo,
un aurillac en buis, assez dépouillé. Vous observerez au passage le superbe, et mal nettoyé, poli miroir de Bernard.

Félicitations pour cet Aurillac, un de mes modèles préférés après les Nontron !

Tu as poussé le vice jusqu'à mettre une rosette au niveau du rivet de la lame, bravo.

Il ne te reste plus qu'à pyrograver le manche et tu auras inventé le Nontraurillac.

J'aime bien la rosette à l'axe de lame, outre la nette réduction du jeu de lame à l'usage, ça donne un côté ancien que
je trouve sympa. En plus comme les autres axes sont en laiton, ça permet d'en avoir sur les trois.

Bien sympathique cet Aurillac, bravo

L'yssingeaux,  L'yssingeaux L'yssingeaux

tu progresse a grand pas..., bravo pour cet Aurillac!

Moi qui vient peu sur ce fil je mesure tes énormes progrès Bravo

 bravo

Merci à vous tous. Couteau simple à faire, le plus dur avec le buis est de ne pas le salir, sinon c'est super à travailler,
le grain est super fin, et sans fil.

nico a écrit:Merci à vous tous. Couteau simple à faire, le plus dur avec le buis est de ne pas le salir, sinon c'est super à travailler,
le grain est super fin, et sans fil.

C'est quand même plus facile quand il n'y a pas de mitres  (surtout en laiton )

Très bon travail tu t'améliore à chaque fois 

On embauche aux vieilles lames et pour le froid sache que le local est très bien chauffé

Pour le chauffage du local, c'est vrai je confirme et en plus les gens sont eux meme très chaleureux!

Merci Cordes tu repasses quand tu veux , et ne t'inquiètes pas on pense à toi   il suffit de ne pas être trop pressé

A bientôt