Naissance d'un nouveau couteau

J'ai la chance aujourd'hui de vous présenter un nouveau modèle de couteau, qui vient de naître il y a peu. C'est donc
d'un "scoop" qu'il s'agit!!!

Ce couteau de poche a été crée par Mickaël Coignet, "notre" Mickaël, l'homme "à abattre" dont le franc-parler
dérange, on s'en souvient.

Ce couteau est le fruit d'un partenariat entre Mickaël à la conception/réalisation et de l'association du fin gras
de Mezenc située à Chauderolles en Haute-Loire, ce couteau reprends la ligne du mont Mezenc.

Pour mémoire, ce mont doté de deux sommets distants de 500 m environ est situé sur la frontière entre la Haute-Loire et
l'Ardèche, à un jet de pierre du Mont Gerbier de Jonc au pied duquel la Loire prend sa source, elle n'est alors qu'un mince
filet d'eau.

Le profil inférieur de couteau reproduit donc la vue du Mont Mezenc depuis la Haute-Loire, comme les photos à venir le montreront.

De taille "poche", 10cm fermé, 18 ouvert, largeur 2cm, lame 12C27 de 3mm d'épaisseur, carn forcé, le couteau est compact et robuste, on le sent
prêt aux agapes rurales, courageux face aux saucissons ardéchois (excellents, j'y ai vécu, j'ai testé). Lame de découpe laser réalisée à
Rodez, assemblage à Laguiole, bref du franchouillard comme on l'aime.

Il sera vendu dans la boutique de Mickaël à Laguiole, des versions simples aux plus luxueuses, sans le logo de l'association et à la maison
du fin gras de Chauderolles lors des manifestations et enfin chez quelques bouchers locaux revendeurs de fin gras.

Par commodité les versions haut de gamme ne seront vendues que dans la boutique de Mickaël à Laguiole. Le ressort sera lisse et selon
les versions les platines pourront être guillochées, comme c'est le cas sur le Sauveterre.

La lame ouverte est découpée de la courbe du Mezenc qui, couteau fermé, vient se superposer à celle du manche. On voit donc
à travers. Gamme plein manche uniquement pour le moment. Gamme basique en genévrier et olivier, corne blonde ou noire avec le logo de l'association gravé sur le manche.

Gamme supérieure comme d'habitude en coutellerie moderne, bois stabilisés, mammouth etc...

Vous allez me dire: "mais pourquoi que Mickaël il fait ça?" et sans relever l'horreur grammaticale je vais vous parler d'amour.
La compagne de Mickaël est native de Haute-Loire, le beau-père connaît des éleveurs qui eux voulaient un couteau qui représente
leur montagne et mettent en avant leur viande. Bref, vous mélangez tous les ingrédients, de l'amour, de la viande, un zeste de
créativité et vous obtenez ceci:

(c'est donc le couteau "amour viande et beauté"...mais je sens que j'en fais trop)











Vous en pensez quoi de ce couteau, et de ce projet?

Photos 1, 2, 3, 5 me plaisent.

Etant un peu moins prolixe que toi, je dirais que ce couteau me plait pour son apparente robustesse et rusticité . La forme de la lame me convient parfaitement : elle est classique et pratique si ce n'est ce découpage et ce manque qui aurait une finalité esthétique mais qui me gêne vraiment.

Je lui trouve une parenté avec l'Aurillac avec un grand plus cependant (en faveur du couteau que tu nous présentes) : la silhouette de sa lame.

Peut-être une version sans le découpage de la lame pourrait-elle représenter la version basique ultime.

"amour viande et beauté"

La viande provient-elle de chez Spanghéro ?

Tout à fait, c'est du cheval à cornes.

Maintenant que l'info est officielle, je peux le dire. (Mickael m'avait demandé de ne pas en parler)
J'ai eu la chance de voir ce nouveau couteau dans l'atelier de Mickael lors de mon passage à Laguiole.
J'ai eu en main les modèles en préparation, dont le manche n'était pas encore poli.
C'est effectivement un couteau bien sympathique et qui tient bien en main, la découpe de la lame apporte une touche très personnelle qui me plait.
Du beau travail.
Merci à Mickael d'avoir partagé cette nouveauté, merci pour son accueil et merci pour sa bonne humeur.
Bonne chance pour ce nouveau projet.

J'aime bien !!!

A voir en vrai, mais sympathique comme couteau, j'aime bien le rappel de la courbe des montagnes

J'aime aussi la courbe, comme elle n'est pas trop typée (moyenne montagne!!) elle ne gêne pas l'ergonomie.
J'aime assez le côté court et robuste, qui devrait plaire et rassurer.

Je trouve aussi que les modèles avec le trait qui figure une fausse mitre gagnent en caractère comme sur celui en
ébène/abalone. Du point de vue du style, c'est un couteau qui ne singe pas de couteau connu, et qui ne prétends pas
au titre d’énième néo-régional.

Splendide mammouth bleu!!!!!!!!!!

Jolie pièce, j'apprécie mais pas encore disponible à la vente, du moins pas trouvé sur le net.

Déjà, on parle du Mézenc, ça part plutôt bien. Et puis, première photo.
Mouais. A la deuxième, l'oeil commence à s'habituer. A la troisième, la quatrième, on se dit que finalement, c'est plutôt sympa.

Je suis mitigée sur la découpe de la lame : à la fois je trouve ça génial l'alignement avec le manche, et d'un autre côté... ben ça fait un trou.
Mais j'aime beaucoup la forme de la lame, l'impression de robustesse, et la forme du mont reste discrète, plutôt bien intégrée.

Pour en remettre une couche, ce couteau porte en lui une contradiction : il est court, manche large, lame costaud et rustique, un couteau qui pourrait être un compagnon de tous les jours pour nombre de travaux mêmes un peu rudes. Et là on s'aperçoit que la lame présente une encoche de dimension non négligeable en longueur et en largeur, ce qui nuit à la solidité de l'ensemble et casse cette image "indestructible".

D'un couteau âpre à la tache et compagnon de tous les instants, on passe à un beau couteau que l'on va utiliser à table et pour ouvrir des lettres. C'est un peu dommage pour un outil bien conçu et bien dessiné.

C'est un couteau pour citadin ce qui limitera un peu sa diffusion, le nombre "d'urbains" se promenant avec un couteau en poche n'étant pas très élevé. Après il faudrait connaître la cible visée dans la population lors de la mise en vente de ce couteau...et ça c'est le choix marketing personnel du concepteur.

Moi je ne peux pas trop donner mon avis sur ce coup là je préfèrerai le voir en vrai pour dire quelque chose

Bonjour à tous,

Concernant les risques de faiblesse, c'est tout à fait volontaire de n'avoir qu'une simple "encoche" dans la lame qui rappelle le Mezenc car je ne souhaitais pas faire un "plus gros trou". Après en avoir discuté avec des forgerons et certains couteliers, je peux assurer que la solidité de la lame ne sera que très peu affecté par ce trou débouchant car il ne comporte pas de point à angle vif (même si le mezenc à l'un de ces sommets assez pointu).

Par contre il est vrai que le fait de n'avoir que des pleins manches limite se modèle au niveau de son utilisation.

Pour la diffusion et la vente je vais les mettre sur mon site dans très peu de temps, mais la maison du fin gras situé a chaudeyrolles ne devrait pas tarder à faire de même.

Sachez enfin que je vais essayer de faire une présentation plus ou moins officiel (après celle de jeudi dernier aux estables) mais pour le moment je n'es pas encore défini de date; et que toutes personnes présente sur ce forum sont cordialement invité afin de boire un petit coup ensemble et de visiter mon atelier.



Merci pour remarques, critiques et autres commentaires, toutes les critiques sont bonnes à prendre !!!!

Merci pour ta réponse.

toutes les critiques

Je me suis permis de donner mon sentiment en sachant bien qu'il est facile pour quelqu'un comme moi, qui a du mal à se servir de ses 2 mains, de m'adresser à un interlocuteur qui a dessiné, conçu mécaniquement et fabriqué un couteau . Je ne suis pas au même niveau et cependant j'ai eu le culot (au sens péjoratif) de formuler des commentaires.

Je tiens à te prier d'excuser mes remarques qui mettaient au jour mes goûts sans pour cela mettre en doute ta maîtrise professionnelle et artistique.

La discussion critique autour d'un couteau est ce qui différencie un forum d'une simple publicité, et j'apprécie
beaucoup que des artisans jouent le jeu de cet échange dont nous profitons tous.

ATTENTION tonton^^ loin de moi l'idée d'être négatif ou agressif dans mon post, ma réponse aux "critique" ne reste que bien venu car je pense comme beaucoup de coutelier, que si tout le monde ne voyait et ne fesais qu’encensé les couteaux (ou autre chose d’ailleurs) et bien.... la création s'arreterai en peu de temps.....


Sans critique pas d'évolution, pas de remise en question, aimer c'est bien, le dire c'est mieux mais le justifier c'est le TOP.


Merci (réellement) pour l'intérêt que vous portez au travail de tout les couteliers présent sur se site.

Pas de problème pour moi, je n'avais pas mal pris tes propos ; je tenais juste à répartir les rôles : toi un actif de la création qui prend des risques, moi un pauvre contemplatif qui se permet des remarques.

Moi j'aime bien ! Il est très difficile aujourd'hui de proposer quelque chose de vraiment nouveau en matière de coutellerie...
Voilà un couteau original, tant dans la forme du manche que dans la découpe de la lame. C'est nouveau, c'est esthétique,
ça devrait plaire !!

C'est vrai que c'est difficile de faire un truc novateur qui n'évoque donc pas un couteau déjà vu et de ce
point de vue c'est réussi. Comme toi je pense que ce couteau plaira.

Je viens de découvrir ce couteau. Effectivement, il a un côté rustique et avec la mitre centrale une certaine élégance mais alors le "trou" dans la lame ne me convient pas du tout : quel piège à pâté! une gravure laser aurait (à mon avis) été moins agressive.

En ayant une version en pistachier, je ne peux qu'être d'accord avec toi : la prise en main est parfaite, la forme de la lame vraiment agréable à l'usage... mais ce trou est ingérable au quotidien.
Peut-on espérer une évolution de ce couteau par ailleurs réussi ?...

Bonjour Florence, ça fait plaisir de te lire.
Pour répondre à ta question seul Mickaël peut le faire, s'il nous lit.
Je suis toujours dubitatif sur la question des trous dans les lames, même si celui-ci n'a rien à voir avec l'immonde
"spyderhole" il n'en est pas moins un piège à pâté par exemple. Sinon je le trouve vraiment réussi esthétiquement ce
couteau.