En attendant le déconfinement

Tentative de remise en état de quelques épaves, incomplètes.



De haut en bas :
TARBOURIECH A St-PONS
DOURIS
SALETTES A ESPALION (blocage à lentille)
FD A L'ETOILE D'ACIER

Beau travail !!!
quelle taille font les manches?

tintin a écrit:Beau travail !!!
quelle taille font les manches?

Dans l'ordre de haut en bas : 12 cm - 11 cm- 10,5 cm- 10,5 cm

Belles tailles, bravo; ils méritaient d'etre restaurés

Pour celui marqué St Pons, pas très loin de chez toi, à St Pons de Thomières (34) le nom  TARBOURIECH est très présent.
Entre 1891 et 1915, 155 naissances d'enfants portant le nom Tarbouriech dans l'Hérault.

C'est tout de la fourniture thiernoise.

félicitations, très réussi, dans l'âme de ces couteaux
il n'y a pas que les mouches que vous réussissez

Juste une question : restauration.....ils étaient comment avant ??

C'est super d'avoir à la fois le savoir et la technique... la tête et les mains!

Bazanne a écrit:C'est super d'avoir à la fois le savoir et la technique... la tête et les mains!

+1
Quand c'est bien fait, c'est beau !!

tontondédé a écrit:Juste une question : restauration.....ils étaient comment avant ??

J'ai pas utilisé le terme de restauration et je l'emploierai pas. 
C'est de la vieille fourniture (sans doute avant 1950). Il n'y avait pas les manches. 
Je me suis borné à nettoyer les lames, à refaire des manches à partir d'ébauches en corne de vache (en essayant de respecter les formes d'origine, pour autant que j'avais les modèles) à les remonter (rosettes bombées en laiton) et à les finir.
J'ai la chance d'avoir quelques très vieilles plaquettes en corne cachée et des pleines cornes dégrossies (plus qu' une !).
La fourniture du couteau "A L'ETOILE D'ACIER" était complète mais sans côtes.

J'en ai 2 autres en chantier, mais là, c'est une autre paire de manches (pour moi, en tout cas).

Merci pour ces précisions.

Comment faites-vous, s'il vous plait, la rainure pour la lame, dans la corne ?

tontondédé a écrit:Merci pour ces précisions.

Comment faites-vous, s'il vous plait, la rainure pour la lame, dans la corne ?

C'est le plus compliqué. Il faut respecter la courbure du manche et de la lame. Avec une petite scie circulaire dont on peut régler la profondeur de coupe, à la volée dans un quillon non dégrossi, ça veut dire que je fais la rainure en premier. Mais c'est pas évident. Les photos ne sont pas très précises (je l'ai fait exprès pour cacher les défauts), mais en gros plan, vous pourriez voir que sur le grand (St Pons) on voit le jour entre le fil de la lame et le manche au niveau de la pointe. Je vais essayer d'arranger ça en creusant la rainure, mais il reste pas beaucoup de matière. Le fil de la lame touche l'intérieur du couteau juste après le talon (comme si elle poncetait).

micheleff a écrit:Pour celui marqué St Pons, pas très loin de chez toi, à St Pons de Thomières (34) le nom  TARBOURIECH est très présent.
Entre 1891 et 1915, 155 naissances d'enfants portant le nom Tarbouriech dans l'Hérault.

C'est tout de la fourniture thiernoise.

Oui, Tarbouriech est un nom assez répandu dans cette région;
J'ai la meme lame et elle provient surement de la meme source .
( je l'avais achetée à Brunel lors d'un salon du couteau ancien au chateau de la Chassaigne ou nous exposions tous les deux)

tontondé a écrit:Comment faites-vous, s'il vous plait, la rainure pour la lame, dans la corne ?

2 photos pour illustrer. Pour faire ce dégrossissage,
 dans du bois,  c'est assez vite fait, 10 mn . Mais c'est loin d'être fini : ajustage, finition ...





Du coup, j'ai repris le couteau de St Pons et j'ai recreusé la rainure avec la petite lime d'ajusteur et la lime plate en me servant de l'angle comme grattoir. Et cette fois-ci, il n'y a plus d’espace entre la pointe de lame et le manche.

C'est assez vite fait, certes, mais pour être complet et honnête, j'ai utilisé une scie à ruban, une circulaire et un back-stand.

Merci pour toutes ces explications et les photos.

Je vais essayer de faire pareil avec un morceau de bois.

Un Barnérias pas fameux.



D'abord, s'occuper du poinçon.
Ébauche, talon forgé.
 

Une lame de Loubeyre (marque du crocus, rachetée par les frères Thérias), fera l'affaire, de nouvelles côtes, un assemblage de ressort à clou perdu (ce qui n'était pas le cas sur l'original)

super,
vous pouvez le poinçonner Micheleff, il y en a plus de chez vous que d'origine.
c'est cool de sauver ces vieux engins.

Bravo, coutelier Micheleff!

Très beau travail 

joli travail !

Confinement aidant, en fouillant dans les tiroirs, retrouvé cette épave de laguiole 13 cm.
Pas grand intérêt sauf peut-être le fait que c'était des platines et mitres massives.




Après nettoyage chimique de la lame et du poinçon, il s'avère qu'ils ne pourront pas être utilisés. Trop oxydés.



Va falloir refaire le ressort (absent) et le poinçon.
Heureusement j'ai une très belle lame de laguiole 13 de Thérias marquée THIBAUD A MENDE, ça motive pour se mettre au travail.



Finis. (pour les techniciens, l'amincissement du ressort, au cul, est destiné à héberger la fausse pièce quand le couteau est monté.)

Y a plus qu'à monter. Dommage, y a plus d'ivoire !

Très belle restauration.

La corne est très sympa, j'aime 

Beau boulot!