Un vieil Aurillac glané chez Bernard

J'ai profité du passage chez Bernard lors de la soirée Coutellia pour visiter son antre et repartir avec un
vieil Aurillac. Contemporain des lointaines années de jeunesse de Tontondédé, cet Aurillac est fort vieux assurément!!

J'ai craqué dessus non pour sa corne "rose" craquelée, mais plutôt pour sa taille de 12cm de manche devenue rare et
surtout pour son poinçon qui suit la courbe du manche et se fond dans la plaquette en corne.

Je n'ai pas encore décidé si je vais le garder en l'état de "vieux neuf" avec ses défauts, pas de marquage, finition plutôt
médiocre, et ses qualités, âge, charme de l'ancien, poinçon, pas de ricasso etc, ou bien le démonter pour en améliorer les finitions 
et le remonter ensuite.

"Sacrilège, on ne démonte pas un vieux", entends-je hurler notre grincheux périgourdin en exil, oubliant un peu vite
les multiples interventions subies pas bien des vieux (dont lui?) pour les diverses prothèses, hanche, genoux, dents et j'en oublie sûrement.
Bref, si le couteau est tranchant, son devenir n'est pas tranché.

Moi, je le laisserai dans son jus. Je l'ai eu en main et j'aime bien son côté rétro   

J' ai un de ses frères;  même origine: je l' ai adopté lors d' un de mes passages chez Bernard 

C'est vraiment un couteau sympa, mais la rudesse de l'ouverture des lame et poinçon contraste avec les
productions modernes et leur douceur.

Mets de l'huile   

Je vais essayer de procéder comme tu m'as indiqué et voir si ça s'améliore.

mais la rudesse de l'ouverture des lame et poinçon contraste avec les
productions modernes et leur douceur.

La différence entre les productions anciennes et modernes est que les anciens étaient étudiés pour durer des années d'utilisation intensive alors que les modernes sont pour les poches d'amateurs qui les utiliseront rarement
Réglage et fabrication plus fermes pour être pérenne. De plus la force physique d'un agriculteur n'a rien à voir avec nos muscles de citadins (même si on habite en campagne) . Un couteau ferme pour les uns peut paraître fort difficile et désagréable à manipuler pour les autres 



Non, je ne vais pas faire preuve de mon mauvais caractère dans le cas présent. Pourquoi ?

- parce que le couteau est beau (j'aime les Aurillac) mais pas très rare. Donc tu n'auras pas de problème pour en trouver un autre que tu pourras laisser, lui, en état originel.
- parce que le couteau ne montre pas de marquage (fabricant ou monteur ou détaillant, sur la lame) . Donc tu ne dénatures pas une pièce ancienne dont tu aurais modifié l'apparence ou la vocation (par exemple faire du guillochage sur une lame ancienne pour ce type de couteau)

Je pense, mais il faudrait voir avec Bernard, qu'il ne devait pas exister de nombreux grossistes ravitaillant les couteliers en fourniture. Avec un poinçon je ne connais guère  comme couteliers,  que St Joanis Mondière et Parapluie à l'Epreuve qui faisaient ce genre bi-pièce . Parapluie en fait toujours est-ce lui qui vendait la fourniture ?

Je suis d'accord avec toi sur la rudesse des couteaux anciens, mais il faut ajouter que le montage montre bien
que l'on ne s'embêtait alors pas sur le polissage des zones de friction, ce qui explique en partie le côté accrocheur
des mécaniques.

Merci pour tes précisions, si d'aventure je me lance dans un démontage remontage, que je vois d'ailleurs plus comme
une amélioration de la mécanique que comme une grosse customisation, je n'aurai au moins pas la crainte de détruire
une pièce rare.

La rudesse des ressorts vient du fait que les monteurs à domicile était payés a la pièce , ils gagnaient

une misère , ils n'avaient pas le temps de régler la dureté du ressort car le travail était sous payé .

Pour la fabrication il n'y avait pas de problème pour trouver les pièces , il y avait les découpeur et les forges

qui livraient a tout les fabriquant , presque tous les fabriquant faisait ce couteau et le faisaient marquer avant

trempe à leur nom , je sais pas comment celui la en a réchappé  . On trouve encore les fournitures actuellement

sans problème .

Routu , s'il te plait, pourrais-tu être plus précis ?

Si la fourniture en Aurillac 2 pièces est si courante, pourquoi , de mémoire, seul Parapluie propose-t-il actuellement ce genre de modèle ?

Qui fabrique donc cette fourniture ?

Qui, il y a quelques années, proposait des Aurillac 2 pièces à part St Joanis Mondière et le Parapluie sur la région thiernoise ?

St. Joanis  Mondière n'a jamais fabriqué ses fournitures , L e Parapluie  oui

Massoptier  , Jailler en fabriquait etc..

Il est toujours sur le catalogue de fourniture de SEPP

Merci beaucoup

Puisque ce modèle existe toujours en fournitures dans ce cas il est préférable que je laisse celui-ci vivre ses vieux jours tranquillementd